Méditations sur la Mort – Ibn Al-Jawzi

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Un ouvrage du grand savant Ibn Al Jawzy, dans lequel, l’auteur nous incite à observer constance et résignation face à la mort.

Il y montre les causes de ces épreuves, préscrit des remèdes, donne des exemples et les illustre en y présentant l’attitude des meilleurs hommes, c’est à dire les Salafs.

Ce qui en fait un livre d’une grande valeur. C’est une oeuvre sans précédent, aux nobles objectifs, au thème particulier, ayant un impact certain sur ses lecteurs.

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Méditations sur la Mort – Ibn Al-Jawzi

Méditations sur la Mort, l’auteur est Ibn Al Jawzi dont voici la biographie:

Il est l’imam, l’éminent savant, shaykh Al-Islâm, la fierté de l’Irak, Jamâl Ad-Dîn Abû Al-Faraj ‘Abd Ar-Rahmân Ibn ‘Alî Ibn Muhammad, dont la lignée arrive à Al-Qâsim Ibn Muhammad, le fils de Abû Bakr le Véridique, le hanbalite, le sermonnaire, l’auteur d’innombrables ouvrages. On a divergé sur l’origine de son nom Ibn Al-Jawzî, mais tous les biographes sont d’accord sur le fait que cela fait référence à l’arbre connu qu’est le noyer (Al-Jawzah). Qu’il y en ait eu un chez lui ou chez ses aïeuls, et qu’on leur ait ensuite attribué ce surnom, ou que l’un d’eux ait habité au port de Al-Jawz à Bassora, ou encore qu’ils aient travaillé dans la culture et le commerce de noix.

 

Certains savants ont parfois mentionné qu’il se nommait ‘Abd Ar-Rahmân Ibn ‘Alî As-Saffâr, car sa famille travaillait dans le commerce de cuivre, ainsi on l’a surnommé en lien avec le laiton (As-Sufr) qui est un mélange de cuivre et d’aluminium qui possède l’éclat de l’or.

 

Sa naissance et son éducation

 

L’imam Ibn Al-Jawzî est né entre l’an 508 et 510 (1112-1114G). Dans une famille fortunée de Bagdad inconnue avant cela pour sa noblesse ou sa science. Ce qu’il dit lui-même dans un de ses livres: J’ai médité sur ma personne vis-à-vis de ma famille qui a passé sa vie à chercher les biens de ce monde. Son père décéda alors qu’il n’avait que trois ans, ainsi qu’il le rappelle: Mon père mourut alors que j’étais un jeune enfant, et ma mère ne s’est pas occupé de moi. Mais son Seigneur l’a choisi et confié à sa tante maternelle qui était une femme pieuse et qui s’est occupée de lui, l’a éduqué et l’emmena, lorsqu’il eut grandi, au grand savant du hadith Muhammad Ibn Nâsir As-Sulâmî afin qu’il apprenne auprès de lui, à partir de l’an 516H.

 

Ibn Al-Jawzî n’a pas voyagé pour acquérir la science, et il est excusé en cela car à cette époque, Bagdad était la capitale du monde musulman, le lieu de résidence du Calife abbasside, et le point de convergence des savants d’Orient et d’Occident. Les gens y venaient de tout horizon, il n’est donc pas étonnant de compter parmi les enseignants de Ibn Al-Jawzî – on en compte plus de quatre-vingt – un grand nombre qui ne sont pas d’Irak.

 

Ibn Al-Jawzî consacra son enfance et sa jeunesse à la recherche de la science, et on lui fit aimer la science sous tous ses aspects, ainsi il but à grandes gorgées de tous les aspects de la science, avec une application sans défaillance, une détermination sans lassitude, un caractère agile et une âme désireuse de parvenir aux sommets depuis son plus jeune âge. Ibn Kathîr dit dans « Al-Bidâyah wa-n-Nihâyah » : « C’était un enfant pieux, replié sur lui-même, ne fréquentant personne, ne consommant pas de ce qui était douteux, et ne sortant de chez lui que pour la prière du vendredi, il ne jouait pas avec les enfants. »

 

Il dit de lui-même concernant ses efforts dans la recherche de la science : « Dans la douceur de ma recherche de la science, j’ai rencontré des difficultés qui m’étaient plus agréable que le miel, en raison de ce que je recherchais et espérais. Dans ma jeunesse, je prenais des galettes de pain sec, et je partais apprendre le hadith. Je m’asseyais au bord du fleuve cÎsâ, et je ne pouvais manger ces galettes qu’avec de l’eau, ainsi je buvais à chaque bouchée, mais je ne voyais que la douceur de l’apprentissage de la science. » Et il demeura ainsi jusqu’à la fin de ses jours.

 

Il portait une grande attention à la préservation de son temps. Et n’en perdait rien en ce qui n’était d’aucune utilité. Il détestait se mêler aux oisifs. Et il surveillait les visites qu’il leur rendait pour des travaux manuels et mécaniques strictement nécessaires. Et qui ne demandaient pas d’activité mentale et de concentration. Cela n’est pas étonnant après cela de constater que cet imam présente des travaux conséquents dans tous les domaines de la science religieuse : les sciences de la récitation, de l’exégèse, du hadith, du Fiqh, de l’histoire, de la prédication, des caractères, de la langue arabe, de la poésie, de la médecine, de l’astronomie, et bien d’autres sciences encore desquelles ont témoigné les savants.

 

L’imam Ad-Dhahabî a dit : « C’était un océan dans la science de l’exégèse, un éminent historien, un spécialiste des sciences du hadith, un fin connaisseur des questions qui font unanimité et de celles qui soulèvent des divergences, il a produit de bon apports à la médecine, il était ingénieux, perspicace, intelligent, doté d’étonnantes capacités de mémorisation, de composition, et d’écriture. »

 

Ibn Al-Jawzî le sermonnaire

 

Si l’imam Ibn Al-Jawzî s’est intéressé à tous les domaines des sciences religieuses. Nul doute qu’il est le premier concernant l’art du sermon et de l’exhortation. L’imam Ad-Dhahabî a dit: On lui a fait aimer le sermon alors qu’il n’était qu’un enfant. Il a donc commencé à exhorter les gens. Puis on ne cessa de se presser autour de lui, et sa célébrité ne cessa de grandir jusqu’à sa mort. Qu’Allah lui fasse miséricorde et lui pardonne.  Il dit avant cela :  Il était le meneur inégalé dans le rappel. Ibn Al Jawzi déclamait spontanément des vers limpides et une prose magistrale, prolixe et étonnante, en rime et en accord. Il n’eut aucun semblable, ni avant ni après lui. Il est le porteur de l’étendard de l’exhortation et l’imam de cet art. Et cela d’une manière agréable, d’une belle voix, et d’un impact fort sur les âmes. 

 

Ibn Kathîr dit de lui : « Il était unique dans l’exhortation. Sans précédent ni égal. Dans son style. Son éloquence. La suavité de ses propos. L’élégance de leur enchâssement. L’efficacité de son exhortation. Son immersion dans les sens profonds. Et son exposé clair des choses étranges en des termes concis. Facilement compréhensibles, car il réunissait des sens nombreux en peu de mots. Assistaient à ses exhortations califes, ministres, dignitaires, savants, pauvres, issus de toutes les catégories des Fils d’Adam. On dénombrait au moins dix mille personnes dans ses assises, et on a parfois pu en compter cent mille [1], voire plus. Il déclamait spontanément prose et poésie. Et en un mot il était un enseignant unique dans l’art de l’exhortation et bien d’autres. »

 

Son école de jurisprudence

 

Ibn Al-Jawzî étudia le rite hanbalite, et il assimila ses fondements, subdivisions et subtilités. Il le considéra comme son école de jurisprudence et écrivit à ce sujet. Il respectait énormément l’imam Ahmad et l’aimait profondément, il s’étonnait de son école, de sa voie et de sa vie. Mais en raison de sa grande science, il ne suivait pas aveuglément l’école hanbalite. Au contraire, il était un adepte de la preuve, de son suivi et de l’appel à cette voie.

Il a blâmé en de nombreux endroits de son livre le suivi aveugle et ses adeptes. Et il les a décrits par la bassesse, l’aveuglement, l’ignorance et la trivialité. Il a recommandé aux étudiants de ne pas étudier chez eux. Et de ne pas imiter aveuglément une personne révérée, quelle qu’elle soit. Plus encore, il les a appelés à l’effort d’interprétation (Al-Ijtihâd) et les y a encouragés. Il a divergé de son imam (Ahmad) sur de nombreuses questions. Et rien n’indique qu’il se soit attaché exagérément au rite hanbalite et qu’il ait blâmé les autres rites. Au contraire il respectait les trois imams et leur science. Et il a même écrit un ouvrage sur les mérites de l’imam As-Shâfi’î.

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